L’Ethiopie, comme l’ensemble des pays, est
confrontée au réchauffement climatique global. La prise de conscience du réchauffement climatique en Ethiopie est développée, comme en témoigne sa
proposition ambitieuse de lutte contre les rejets de Gaz A Effet de Serre (GAES), déposée lors de la
COP21 qui s’est tenue à Paris en décembre 2015.
D’après
Julie Augustin (Programme de doctorat en sciences biologiques) : « Les insectes représentent la vaste majorité des espèces animales connues sur la planète. Leur fonctionnement dépend majoritairement de la température de leur milieu. Les modèles climatiques prévoient d’ici la fin du siècle une augmentation des températures moyennes à la surface du globe de 1,5 à 2 °C.
Ces changements thermiques sont manifestement dus aux activités anthropiques, notamment aux émissions de gaz à effet de serre ».
Ainsi,
insectes et réchauffement climatique sont liés et l’importance des insectes dans la biodiversité nous laisse supposer qu’ils seront fortement touchés par le réchauffement climatique. Toujours d’après Julie Augustin : «
les insectes représentent une
biodiversité considérable et
fournissent des services écosystémiques indispensables tels que la pollinisation (sans insectes, ni fruits, ni café, ni chocolat !) et la décomposition de la matière organique. Néanmoins, ils sont aussi
vecteurs de maladies comme la
malaria et sont particulièrement présents dans le milieu agricole, donc en lien direct avec notre alimentation. Les insectes sont des
organismes poïkilothermes : leur activité physiologique est directement liée à la température extérieure. En cas de variation thermique, leurs cycles, fonctionnements et comportements seront modifiés.
On peut déduire que « le changement climatique modifiera les écosystèmes, en favorisant les espèces qui acceptent des conditions environnementales plus larges. L’ennui pour l’humain est que ces organismes plus tolérants posent déjà des
problèmes économiques majeurs, notamment
en santé et en agriculture.
Ainsi, de nombreux
insectes piqueurs-suceurs (comme les moustiques et les pucerons) sont des vecteurs de maladies : ils tolèrent la présence d’un virus ou d’une bactérie dans leur organisme et le déplacent d’un hôte à l’autre. Plusieurs épidémies comme celles de la malaria, de la
fièvre jaune et de la peste sont dues à des agents pathogènes transportés par des insectes. De hautes températures favorisent la transmission de l’agent infectieux par certains vecteurs ».
Le
projet "insectes 2016-2017" au Lycée Guebre-Mariam, propose de guider les élèves de seconde 1,2 et 3 de l'établissement, vers la compréhension des
conséquences du réchauffement climatique sur
les services écosystémiques fournis par les insectes et sur
le développement des insectes vecteurs de maladie.
Ce projet inclu des
travaux réalisés en classe de SVT, des
échanges avec des scientifiques et des
visites pédagogiques. Ces travaux s'appuient sur la participation de M. JUIN enseignant des Sciences de la Vie et de la Terre au Lycée Guebre-Mariam, sur l'engagement de
Dr Jérémy BOUYER, chercheur au CIRAD et directeur de recherches spécialisé dans l’étude de l’écologie des vecteurs : en particulier les glossines, ainsi que de M. Rafael ARGILES. L'investissement d'entomologistes dans le projet permet l'apport de
connaissances liées à la biodiversité des insectes (le rôle des insectes dans les écosystèmes, les changements d’usages des sols, les perturbations anthropiques et les changements globaux) et des
compétences en particulier dans
la collecte manuelle et
l'identification des insectes.
Pour en savoir plus :