vendredi 3 juin 2016

Comment les plantes carnivores agissent-elles sur les populations d’insectes ?

Sujet : Les insectes et les plantes carnivores

2de3 : article rédigé par Viudes Jean-Mikael, Touré Cheikh, Meenink Luka

Tout d’abord, en préambule, afin de faciliter votre compréhension de cet article, il est impératif de définir ce qu’est une plante carnivore. Il est aussi essentiel de préciser au lecteur que nous n'avons pas vu de plantes carnivores lors de notre séjour sur le site de Menagesha [Qui était d'ailleurs très instructif], c'est tout de même un thème que l'on ne pouvait pas laisser à l'abandon, du simple fait que celui-ci nous passionne.
Les plantes carnivores sont donc des plantes qui ont un type d'adaptation remarquable dans le monde végétal. Nombreuses d’entre elles se sont adaptées aux biotopes pauvres, soit des milieux où les végétaux classiques ne poussent pas ou tout du moins poussent mal. Ces plantes développent des formes exceptionnelles, parfois accompagnées de mouvements d'une extrême rapidité et de systèmes de nutrition très particuliers.

Comment les plantes carnivores agissent-elles sur les populations d’insectes ? 

Ces plantes utilisent leurs feuilles comme de véritables pièges. Ceux-ci sont soit actifs soit passifs. Certains parlent aussi de pièges semi-actifs (mouvements lents) : On remarquera qu'il y a dans les deux cas des « pièges à glu ». Concernant les pièges semi-actifs ; chez certaines plantes carnivores comme les Rossolis qui font partis de la famille des Drosera, nous trouvons des feuilles pourvues de poils sur lesquelles se forment des gouttelettes de substances collantes. Les proies viennent donc s'engluer sur ces feuilles. Les mouvements des insectes entraînent l'intervention des tentacules voisines qui se penchent vers la victime et l'emprisonne.
Chez certaines espèces, la feuille elle-même s'enroule sur la proie, et chez d’autres comme les Grassettes qui font partie de la famille des Pinguicula nous trouvons des feuilles pourvues de minuscules glandes pédonculées sur lesquelles se forment des gouttelettes de substances collantes. Les proies viennent donc s'engluer sur ces feuilles. Le bord des feuilles, s'enroule autour du corps de la victime. Ce mouvement augmente la surface de contact et favorise ainsi la digestion. Pour les pièges passifs, on parle de 3 cas différents.
Dans le 1er cas, on rencontre comme chez les Rossolis ou les Grassettes, des "pièges à glu". C'est le cas des plantes arc-en-ciel, ou plus connues sous le nom de Byblis et de Drosophylle (Drosophyllum). Tout comme pour les pièges à glu semi-actif, ces plantes ont leurs tiges recouvertes d'une substance collante. La seule différence est que dans le cas de pièges passifs , les tiges ne s'enroulent pas autour de la proie. Dans le 2ème cas, on rencontre des pièges en nasse comme chez les Genlisées qui sont pourvues de tubes spiralés. Lorsque les minuscules proies pénètrent dans ceux-ci, elles ne peuvent plus en ressortir. Des poils inclinés ne permettent la progression des proies que dans un sens, soit vers l'intérieur. Dans l'autre sens, ils se dressent comme des pieux et empêchent les proies de ressortir.
Enfin, dans le 3ème cas, on remarque le piège par noyade. Les feuilles de ces plantes forment une rosace au centre. Avec l'accumulation de l'eau de pluie, la rosace se remplit et les insectes s'y noient avant d'être digérés par des bactéries.

Pour conclure, les pièges actifs et les pièges passifs des plantes carnivores exercent une prédation non négligeable, souvent spécifique, vis-à-vis des communautés d’insectes des milieux pauvres en éléments nutritifs pour les plantes.

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