Cet article a été rédigé par : Dagmawie Getnet et
Zakaria Habte
L'importance de la tsé-tsé tient à ce qu'elle est capable de propager des maladies parmi les hommes et les animaux domestiques. La tsé-tsé est exclusivement hématophage et, lorsqu'elle pique la peau pour aspirer le sang, elle transmet aux hommes et aux animaux jusqu'alors indemnes, un parasite sanguicole, le trypanosome. Ces mouches sont surtout présent dans les pays de l’Afrique subsaharienne et de l’Afrique australe. La trypanosome provoque la trypanosomiase, une maladie qui est mortelle si elle n'est pas traitée.
Les mouches tsé-tsé sont des mouches qui attaquent leurs cibles assez stratégiquement et avec des méthodes très intelligentes. Pour cela il faudra savoir qui sont leurs victimes? Quand est-ce-qu’ils attaquent? Et comment est-ce-qu’ils attaquent?
Les
victimes de la mouche tsé-tsé sont, en général, les personnes noires (africaines)
dont la maladie humaine transmise s’appelle “maladie
du sommeil” et le bétail (bovins, caprin, ovin,…) dont la maladie animale transmise
s’appelle “la nagana”.
Quand elles s’attaquent à des hôtes qui peuvent les écraser, comme les
bovins, les glossines attaquent plutôt les extrémités de leurs pattes, en
particulier antérieures, ce qui les met à l’abri des coups de queue.
La
chèvre, au contraire, passe son temps à
se battre, cherchant à écraser les mouches qui l'approchent (ce à quoi elle
parvient parfois) avec la bouche ou les pattes soit par une réaction de l’hôte,
par d’autres insectes hématophages à piqûre douloureuse, ou par des insectes
non piqueurs venant lécher la gouttelette de sérum perlant au point de piqûre. De
plus, elles ont tendance à piquer les individus les moins réactifs (bovins
adultes par rapport aux veaux) tant au sein d’une espèce qu’entre espèces
hôtes. Ainsi, les chèvres, qui consacrent une énergie considérable à se
défendre, sont peu piquées par les glossines et réputées peu touchées par les
trypanosomoses qu’elles inoculent. Au contraire, les porcs ou les varans, qui
ne se défendent absolument pas, sont des proies faciles pour les mouches tsé-tsé.
Quand elle
attaque l’homme, elle le fait discrètement, en le piquant dans le dos ou au
niveau des coudes. Sa piqûre est d’ailleurs relativement peu douloureuse si on
la compare à celle des taons.
Les glossines sont en plus capables
d’apprendre à exploiter un hôte déjà rencontré une première fois. La
spécialisation pour un hôte à chaque génération pourrait être une façon de
s’adapter à ses comportements de défense. Elles peuvent ainsi coloniser des
écosystèmes à niveaux d’anthropisation très variés.
En conclusion, les mouches tsé-tsé
sont des mouches ‘intelligentes’. Elles ont des méthodes habiles et
stratégiques pour attaquer: le choix de ses hôtes (individu ou bétail assez
faible et moins réactif), en les attaquant sur les parties faibles de leurs
corps où ils ne pourront pas se protéger; a l’aide de sa pièce bucal qui est
son arme principale.
Sources documentaires :
-https://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i145bouyer.pdf
-http://www.fao.org/docrep/009/p5178f/P5178F03.htm
-https://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i145bouyer.pdf
-http://www.fao.org/docrep/009/p5178f/P5178F03.htm
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