lundi 30 janvier 2017

Comment traiter le sang pour nourrir des mouches tsé-tsé en élevage ?

Article rédigé par Tsedenya, Reem et Semret 

Le 2 décembre nous sommes allés, avec notre classe, visiter un insectarium qui se trouve à Addis Abeba et qui fait un élevage de mouches tsé-tsé. Cet insectarium a été mis en place Pour produire des mouches tsé-tsé mâles stérile et dans le but d’éradiquer la maladie qu’elles transmettent aux animaux ainsi qu’aux humains : la maladie du sommeil. Nous nous sommes alors demandé 
Comment les professionnels de cet insectarium traitent-ils le sang pour nourrir ces mouches tsé-tsé en élevage ? 
Notre guide, Monsieur Raphaël, nous a donc donné les renseignements suivants.
 Les mouches tsé-tsé ou glossines sont un genre de mouches hématophages africaines qui peuvent être vectrices de trypanosomiases humaines ou animales. Ces maladies peuvent être mortelles. Le mot « tsé-tsé » vient de la langue tswana, parlée dans plusieurs pays d’Afrique australe et signifie « mouche qui tue le bétail». 

https://www.google.com/search?q=mouches+ts%C3%A9-ts%C3%A9&client=firefox-a&rls=org.mozilla:fr:official&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjy97Lh4-nRAhUTkRQKHcB9Do0Q_AUICCgB&biw=1600&bih=721#imgrc=bRZl67U5rmkSrM%3A
Image d'une mouche tsé-tsé
Elles se nourrissent principalement de sang. Dans l’insectarium le sang utilisé pour nourrir les mouches vient de l’abattoir d’Admis Abat appelé en amharique Sera. Ce sang vient en très grande quantité car ces glossines consomment au moins 400 litres de sang par semaine pour environ 500 glossines. Avant tout usage le sang collectionné est filtré pour enlever les poils, les déchets et les fibrilles puis collectionné dans des récipients stérilisées dans des fours à 80°C pendant 24 h. Ces récipients de 20 litres qui sont étiquetés avec précaution.
 Puis les récipients contenant le sang sont stockés dans un congélateur à une température qui se situe entre -20°C et-25 °C. 
De plus la valeur nutritionnelle du sang est testé au laboratoire. Le sang irrigue tous les organes ; il leur apporte oxygène et éléments nutritifs et les débarrasse de leurs déchets. Il circule dans les vaisseaux sanguins et est le plus important liquide biologique de notre corps. Il est composé à 55 % de plasma et à 45 % de cellules (globules rouges, globules blancs et plaquettes).
 Ces mouches hématophages africaines, malgré leur habilité à de transmettre les trypanosomiases humaines ou animales, sont très sensibles aux infections bactériennes. C’est donc pour cette raison qu’on s’intéresse à la contamination en bactérie de ce sang.
 Dans une salle spéciale le sang est irradié. Ce procédé est mis en place à l’aide d’un radiateur à rayons gamma qui relâche 1000 grades de ce rayon.
 Irradiateur de cobalt (cliché de monsieur Juin)
 Puis, pour tester la contamination en bactérie des échantillons de sang sont prélevés des récipients placés au congélateur et placés en culture sur gel agar-agar dans des boîtes de Pétri. Après 15 jours, on contrôle le développement bactérien. Si le nombre de colonies bactériennes est supérieures à 10 sur une boîte de pétri, le sang correspond est éliminé du congélateur. Pour résumer, le sang pour nourrir les mouches Tsé-tsé passe par trois étapes avant d’être distribué aux mouches. Une étape de filtration, une étape de teste sur la valeur nutritionnel et une dernière étape de teste sur la contamination de bactérie.
 Ces étapes indispensables et rigoureuses montrent que même la nourriture de ses mouches doit être manipulée avec précaution.

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