Article rédigé par: Brook Tamrat, Abiy Wondwossen et Amanuel Adane
Introduction :
Chien infesté par Trypanosome Congolense après un voyage en Afrique de l'Ouest |
La trypanosomiase animale africaine ou nagana qui signifie "faiblesse" en zoulou, est une maladie parasitaire transmise par la mouche tsé-tsé, que l'on trouve en Afrique Subsaharienne. Cette maladie parasitaire est causée par plusieurs espèces de trypanosomes, notamment par Trypanosome Brucei mais aussi par Trypanosome Congolense et Trypanosome Vivax. Dans un premier temps nous allons étudier l'origine du nagana et les populations affectés ensuite nous verrons les symptômes du nagana et leurs conséquences et enfin la lutte contre le nagana.
I. L'origine du nagana et les populations affectés
En 1894, David Bruce découvrit la maladie des animaux domestiques
(cheval, mule, âne, bœuf, chien, chat etc.) connue en Afrique Subsaharienne sous le nom du nagana; il reconnut, en effet, qu'elle était due à un
Trypanosome existant dans le sang des animaux malades, Trypanosome Brucei; elle
est invariablement fatale chez le cheval, l'âne et le chien; quelquefois
guérissable chez les Bovidés.
L'effet du nagana varie selon l’espèce et la race.
La lutte antivectorielle nécessite une parfaite connaissance de la biologie et de l'écologie du vecteur.
Représentation schématique d'un trypanosome montrant les différentes parties du micro-organisme. La flèche indique le sens dans lequel le trypanosome se déplace. |
Les éléments constitutifs d'un trypanosome sont
a. le corps
b. le noyau
c. le flagelle
d. la membrane ondulante
e. le cinétoplaste
L'effet du nagana varie selon l’espèce et la race.
Elles touchent
principalement les bovins, en particulier les zébus qui ne peuvent être élevés
dans l’aire de répartition des glossines ; les taurins trypanotolérants
(Baoulé, N’Dama, etc.) supportent mieux l’infection et développent des formes
chroniques. Ovins et caprins sont souvent moins touchés que les bovins.
Espèce
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Animaux affectés
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Nature de la maladie
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Trypanosome brucei
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Chevaux, chiens, bovins, porcs, moutons, chèvres.
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Chez les bovins et les porcs l'affection est bénigne et l'auto guérison fréquente.
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Trypanosome congolense
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Chevaux, bovins, moutons, chèvres, porcs, chiens.
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Généralement infection chronique sévère, souvent fatale. La maladie peut parfois être aiguë. Les porcs sont moins affectés.
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Trypanosome vivax
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Bovins, moutons, chèvres, rarement chevaux.
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Grandes variations selon les souches, de l'infection chronique débilitante sans issue fatale jusqu'à une affection sévère entraînant la mort en dix jours.
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Tableau 1 : Trypanosomes et trypanosomoses
II. Les symptômes du nagana et leurs conséquences
Les symptômes généraux du nagana sont exposés dans le Tableau 1. Les différentes espèces de trypanosomes produisent différentes affections chez les animaux d'élevage, mais on les classe toutes sous le terme trypanosomose. Les infections mixtes existent, avec des tableaux cliniques variables.
Un bœuf infecté s'amaigrit peu à peu. Le poil prend un aspect rêche et hirsute caractéristique, la peau des côtes et du bassin est tendue ayant perdu l'élasticité de la peau d'un animal en bonne santé. Il peut y avoir des sécrétions oculaires, allant du larmoiement abondant avec photophobie (réflexe d'évitement de la lumière e fermant les yeux) à l'apparition de croûtes au bord interne des paupières. Ceci est particulièrement typique de l'infection à Trypanosomes vivax, qui peut aussi engendrer le gonflement des ganglions lymphatiques superficiels. Le toupet de la queue peut tomber, mais ce symptôme est variable, plus fréquent chez les jeunes animaux.
Les signes
de la maladie apparaissent 11-21 jours après une piqûre infectante avec de la
fièvre et de brusques poussées de température. Ces dernières sont dues à une
augmentation du nombre de trypanosomes dans le sang, suivie de la destruction
de bon nombre de parasites et d'un retour à une température normale. L'animal devient apathique, il traîne en arrière du troupeau, ne s'intéresse plus à son environnement, ses oreilles et sa queue pendent mollement et il ne réagit plus aux piqûres d'insectes. La fin de
la destruction des parasites correspond à la "crise", quand, une fois
les anticorps produits, une grande quantité de protéines des trypanosomes est
libérée dans la circulation sanguine. La mort coïncide souvent avec une crise. La gravité de la trypanosomiase peut dépendre de l'état général de santé de l'animal domestique qui est frappé. Un animal bien nourri et reposé résiste mieux à la maladie qu'une bête mal nourrie, surmenée gravide, atteinte d'autres maladies ou soumise à tout autre type de contrainte.
En conséquence, le coût économique de la maladie est considerable. On estime que le nagana réduit le nombre de têtes de bétail de 10 à 50% et la production agricole de 2 à 10%. À l'échelle du troupeau, la production de viande est réduite de 5 à 30% et la production de lait de 10 à 40%. Enfin le coût annuel des traitements du bétail s'élève à plus de 30 millions d'euros.
III. La lutte contre le nagana
Depuis des décennies, les scientifiques cherchent à éradiquer le nagana, par tous les moyens: pulvérsations massives d'insecticide, piégeage dans des fillets imprégnés ou stérilisation de mâles relâchés ensuite dans la nature. Mais ces techniques, à l'efficacité variable, ont un coût élevé et des effets pervers. À Nairobi, des chercheurs de l'Icipe ont eu une autre idée. Observant que les waterbucks, sorte de grosses antilopes, n'étaient pas piqués, ils ont cherché à savoir pourquoi. "Nous avons découvert que leur odeur très forte repoussait les mouches tsé-tsé; même les lions ne s'en approchent pas! ", raconte Rajunder Kumar Saini. L'équipe a donc recréé en laboratoire un produit imitant l'odeur du waterbucks, ainsi qu'un petit réservoir métallique pour l'accrocher par un collier au cou des vaches. "C'est un peu comme si on déguisait les vaches en waterbucks ", explique le chercheur. Testé à large échelle sur 1500 vaches grâce à un financement de l'Union européenne, le produit s'est avéré extrêmement efficace avec une diminution de 90% des cas. Par rapport aux autres techniques, le collier présente beaucoup d'avantages, argumente Rajinder Kumar Saini. " C'est un système mobile et individuel, simple d'emploi. " Lesbergers nomades, si présents dans ces régions, peuvent en équiper leurs troupeaux.
En absence de vaccin contre la maladie, la lutte intégrée contre le nagana passe par le contrôle de ses vecteurs (les mouches tsé-tsé), soit la lutte antivectorielle contre les mouches tsé-tsé.
Pulvérisation
d'insecticides autrefois réalisée dans les gîtes à glossines au sein des foyers du nagana. Méthode abandonnée en raison des risques
environnementaux liés à l'épandage de pesticides.
Elle revêt differentes formes.
La lutte antivectorielle nécessite une parfaite connaissance de la biologie et de l'écologie du vecteur.
La lutte écologique
Lutte pour éviter les contacts avec les glossines, la destruction des gîtes, l'utilisation de pièges.
Utilisation d'écrans attractifs imprégnés d'insecticides(de piège biconique) pour la recherche et la lutte contre les glossines.
La lutte biologique
Utilisation des parasites naturels suivie d'une phase de suppression par lâchers aériens de mouches mâles stériles.
La lutte intégrée
La lutte intégrée consiste à utiliser ces différentes méthodes
en combinaison ou en succession, en adaptant la stratégie à chaque situation particulière.
A noter que l'utilisation de pièges ou d'écrans imprégnés d'insecticides non
seulement limite la pollution par les pesticides, mais est aussi à la portée
des communautés villageoises, donc durable.
Conclusion :
Le nagana représente la première maladie à transmission vectorielle chez le bétail en Afrique subsaharienne. Il fait de nombreuses victimes et nous oblige à essayer
de lutter contre cette maladie infectieuse. Pour cela, de nombreuses techniques sont
applicables mais tous n’ont pas la même efficacité et donc constituent encore de nos jours un obstacle majeur au développement.
RESSOURCE:
- http://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/medecine-maladie-sommeil-terrible-fleau-afrique-664/page/5/
- http://www.fao.org/docrep/009/p5178f/P5178F07.htm
- http://www.tsetse.org/fr/FAQ/tryps_french.htm
- http://www.la-croix.com/Archives/2013-04-30/Un-espoir-dans-la-lutte-contre-les-mouches-tse-tse-2013-04-30-954920
- http://www.cirad.fr/nos-recherches/resultats-de-recherche/2013/trypanosomose-animale-africaine-la-lutte-integree-contre-la-maladie-passe-par-le-controle-des-glossines
Très Utiles et Comprenables
RépondreSupprimerah merci c'est très gentil
Supprimerelle a raison c'est un travail qui est bien fait et tout à fait comprenable Brook, WOW!!! très bien!!!
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